Réserve Naturelle Régionale du Pont-Barré

De la Découverte Naturaliste à l’Action

Depuis la découverte par L-M. de La Révellière-Lépeaux, vers 1785, de 2 plantes rares dans la région, Stipa pennata L. et d’Aster linosyris (L.) Bernh., des générations de botanistes se sont succédées au Pont-Barré à la suite, comme De Candolle (1806) ou T. Bastard (1813), tous deux précurseurs du chanoine R. Corillion.  

Ce terrain de jeu fantastique a passionné depuis les naturalistes de tous horizons,

du géologue aux passionnés des lichens, des mousses, des champignons, des criquets en passant par les papillons de nuit, les punaises, les guêpes ou leurs cousins les bourdons … 

Rares sont les espèces du règne animal ou végétal qui n’ont pas été inventoriées et décrites sur le site …plus de 2200 espèces ont ainsi été mentionnées et étudiées. 

La Richesse de ce site

repose en particulier sur ses pelouses rases et ensoleillées, que l’on peut observer à proximité des affleurements rocheux et qui constituent un habitat menacé, en France comme en Europe, et aujourd’hui protégé :

• En 1975, inscription à l’inventaire des sites de Maine-et-Loire.

• Inventoriés au titre des ZNIEFF en zone à forte valeur écologique.

• Intégrés au site Natura 2000 « Vallée de la Loire aval ».

• Classé en 2009 en réserve naturelle régionale (RNR).

Le Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB)

est un acteur majeur de la connaissance de la flore.

Le chanoine Robert Corillion

Au XXe siècle, c’est le chanoine Robert Corillion, éminent botaniste angevin, qui décrit l’intérêt du site aux niveaux botanique et phytogéographique. Tombant éperdument amoureux de ces pelouses, il décida d’acheter quelques parcelles afin de protéger ces milieux rares et précieux.

Maître de recherches au CNRS (1956-1975), il est directeur adjoint, puis directeur, en 1977, de l’Institut
de recherche fondamentale et appliquée de la faculté
 des sciences de l’université catholique d’Angers.
 Il a publié d’importants ouvrages spécialisés et
 études de botanique. Ce botaniste de notoriété 
mondiale, collabora également à de savants travaux
de cartographie de l’Afrique. Il s’est aussi spécialisé
 dans l’étude des algues d’eau douce, en particulier des Characées. Sa grande œuvre reste la cartographie de 
la végétation du massif armoricain.

Un site toujours en action

Depuis plusieurs années, en partenariat
 avec de nombreuses écoles et
 des bénévoles, des démarches de 
restauration et d’inventaires sont 
menées, afin de permettre aux espèces 
les plus rares de se maintenir et de faire 
perdurer cette vocation naturaliste à 
travers la mise en œuvre de travaux
scientifiques.

Le Groupe d'Études des Invertébrés Armoricains (GRETIA)

est un acteur majeur de la connaissance
des insectes à l’échelle du massif armoricain, ses travaux
 ont confirmé la richesse exceptionnelle du site.

Naturalistes contemporains

Jean Mornand, Jean Le Bail, Pascal Lacroix, Hermann Guitton,
Franck Herbrecht, Franck Noël, Gilles Mourgaud,
Jean-Yves Monnat, Edouard Beslot, Thomas Cherpitel,
Cyril Courtial, Joël Esnault, Erwan Guillou, Sylvie Desgranges, …